La volonté pour arrêter de fumer ?

Faut-il de la volonté pour arrêter de fumer ?

En tant que fumeur, vous vous êtes sans doute déjà posé la question et en êtes certainement arrivé à la conclusion que oui. J’aborde cet article en écrivant qu’il ne faut pas confondre la volonté avec la motivation ou la détermination.

La motivation est l’importance que l’on donne à un objectif précis.  La volonté désigne généralement la faculté d’exercer un libre choix gouverné par la raison. Un combat du cerveau entre le je veux, je dois, les ressentis. La volonté vient de l’intérieur de vous. Déterminer ses actes, en fonction de choix rationnels, voici ce qu’est la volonté.

L’intention dictée par la motivation précède donc la volonté. En d’autres termes cela pourrait se traduire par « je veux arrêter de fumer (intention), je mets en place un système dicté par des choix rationnels (je dois). Et je décide de ne plus toucher à une cigarette. ». En général les problèmes commencent à ce niveau. Du fait même que la volonté est dictée par des actes rationnels, une vision matérielle du cerveau.

Arrêter de fumer, pas une question de volonté

Sachez-le, la volonté n’est pas un facteur déterminant dans pour arrêter de fumer, le croire est souvent un frein à l’arrêt du tabac.  Arrêter de fumer c’est une question de stratégie, de savoir comment cela fonctionne. Il faut de la motivation, de la détermination certes, mais la volonté n’est pas suffisante, cela ne se joue pas à ce niveau.

De la volonté vous en avez

Vous avez certainement de la volonté et je suis sûr que vous l’avez prouvé et le prouvez à maintes reprises dans votre vie. Dans votre vie de fumeur, ne vous arrive t’il pas de parcourir des kilomètres voire des dizaines de kilomètres pour acheter un paquet de cigarettes ou du tabac ? Et cela n’est-ce pas de la volonté ? Je suis sûr que lorsque vous souhaitez quelque chose vous l’obtenez. Peut-être pas toujours, mais cela est déjà arrivé et arrivera encore.

En général, j’ai de la volonté

Regardez autour de vous, et c’est peut-être votre cas aussi. Combien de personnes qui semblent déterminées dans la vie, dynamiques, volontaires et qui pour l’arrêt de la cigarette se trouvent confrontées à un mur. Elles vous diront en général « Pourtant d’habitude j’ai de la volonté, mais là avec la cigarette, j’ai du mal, je n’y arrive pas »

Et vous verrez aussi à l’inverse d’autres personnes qui semblent plus fragiles. Moins fonceuses mais plus pragmatiques et qui diront « j’arrête » et qui arrêtent vraiment et parfois comme ça, sans aide du jour au lendemain. Aujourd’hui je comprends pourquoi, mais à l’époque ou j’étais fumeur, je n’avais pas toutes les connaissances actuelles sur le sujet. j’avoue que ces personnes que j’admirais me laissait pantois, moi qui essayais par tous les moyens d’arrêter depuis des années, en vain.

 Pour cause arrêter de fumer, n’est pas une question de volonté. Sinon il serait beaucoup plus facile d’arrêter la cigarette. Mais le croire est un frein au sevrage tabagique.

Les grands hommes fument

Beaucoup de personnes influentes fument. Les hommes d’état, les ministres, les dirigeants de toutes sortes, les grands professeurs, les business man, les artistes …. La liste est longue. Pourtant à aucun moment l’on peut dire que ces personnes manquent de volonté. Au contraire presque tout ce qu’elles veulent, elles l’obtiennent, du moins sur le côté matériel. Mais là aussi comme vous, comme moi à l’époque, elles n’arrivent pas plus arrêter de fumer que nous. Et même, elles fument souvent plus.

L’anecdote du grand Professeur

 l y a quelques années, cela remonte maintenant, un de mes amis était chef de rang dans une brasserie en face de l’hôpital de la Salpêtrière à Paris. Parmi les habitués un groupe de cinq ou six personnes dont un grand Professeur chirurgien en cancérologie. Ils venaient régulièrement pour déjeuner et comme ils s’attardaient souvent, ils avaient un petit salon privé à disposition ou ils pouvaient faire leurs debriefs. Lorsqu’ils repartaient, les cendriers étaient pleins à craquer de mégots (c’était l’époque ou on pouvait encore fumer dans les restaurants) et le Professeur était un de ceux qui fumaient le plus (cigarette sur cigarette). Autant si les cendriers étaient remplis, les bouteilles elles étaient vides. Et on parle d’un nombre de bouteilles incalculable d’alcool, de bières et de vin. Fréquemment le Professeur repartait en titubant, tenant à peine debout.

 Un jour mon ami demanda à une personne du groupe « Comment c’est possible, il va travailler maintenant, opérer dans cet état, alors qu’il est rond comme une queue de pelle » . La personne lui à répondu : « Tu sais René, tu le vois comme ça mais lorsqu’il va entrer au bloc ses gestes seront nets et précis et il ne titubera plus » 

 Le grand Professeur trouve donc la motivation, la volonté et la force d’être précis dans ses actes chirurgicaux alors qu’il est complétement ivre. En revanche, en tant que praticien aguerri en cancérologie sur les cancers du fumeur il n’arrive pas arrêter de fumer, ni de boire.   

« Avec de la volonté on peut arrêter de fumer »

Cette phrase, vous l’avez sans doute entendue plusieurs fois. « Avec de la volonté on peut arrêter de fumer, ce n’est pas compliqué. Moi je l’ai fait » et c’est vrai que les personnes ont arrêté le tabagisme.

Mais en réalité, ce qu’elles prennent pour de la volonté c’est un esprit rationnel plus fort. Ce sont des personnes en général plutôt cartésiennes ou l’esprit irrationnel (l’inconscient) oppose moins de résistance. Mais plus vous serez sensibles, plus vous serez dans l’imaginaire, plus se sera compliqué pour vous, car il y aura une forte résistance.

La volonté, un acte rationnel

Depuis le début de l’article j’ai donné des pistes ici et là, mais maintenant vous allez comprendre pourquoi la volonté n’est pas un facteur déterminant dans l’arrêt du tabac. Cela ne se joue pas à ce niveau.

 La volonté est un acte rationnel, dicté par le mental, par une vision matérielle des choses. L’esprit rationnel n’est pas le seul acteur dans le processus d’arrêt du tabac. Il faut aussi prendre en compte les habitudes et l’inconscient. Lorsque ces derniers sont en conflit avec l’esprit rationnel, cela induit des tensions internes. Et si vous ne comprenez pas le fonctionnement, vous lutterez un temps contre les résistances et vous finirez sans doute par céder.

 C’est pourquoi j’explique toujours que pour stopper le tabac, il faut avoir envie d’arrêter. Ici vous êtes assis à une table, vous-même en face de vous-même, pas de tricherie. Personne ne vous oblige à arrêter, lorsque vous le faites, vous le faites pour vous en premier lieu.

 Imaginez que vous vous dites par exemple je dois (rationnel) arrêter de fumer parce que mon conjoint, ma conjointe me le demande mais qu’au fond de moi-même je n’ai pas envie (irrationnel). Alors vous créez un conflit interne entre l’esprit rationnel et irrationnel. Ce dernier aidé par les déclencheurs (habitudes) viendra certainement à bout de votre sage décision.

 Voici pourquoi la volonté n’est pas suffisante car c’est juste un facteur en conflits avec d’autres qui risquent de prendre le dessus.

L’hypnose pour arrêter de fumer

L’hypnose pour arrêter la cigarette couplée avec les explications du fonctionnement sur le tabagisme, est efficace, car elle permet de comprendre la stratégie liée au processus. D’une part pour renforcer l’esprit rationnel, mais aussi pour changer les perceptions, les croyances limitantes (esprit irrationnel) et enfin modifier les habitudes pour des habitudes plus saines. Vous jouez sur les trois tableaux. Et dans mon protocole personnel, j’inclue en plus des soins de magnétisme post séance pour enlever le besoin. 

Croire que la volonté est nécessaire est un frein

On pourrait s’arrêter là et dire après tout qu’il faille de la volonté ou pas pour stopper le tabac, qu’est-ce cela change. Le problème est de savoir surtout si j’y arrive ou pas, volonté ou non.

 Et bien détrompez-vous c’est très important de comprendre que la volonté n’a rien à voir dans le fait d’arrêter la cigarette. Car c’est une croyance limitante, un frein que vous vous êtes imposé à vous-même. Pourquoi ?

 Imaginez, là encore que vous vous décidiez d’arrêter de fumer. Vous commencez par dire « c’est fini, je ne touche plus une cigarette, cette fois ci j’ai vraiment la volonté d’arrêter (rationnel – la raison) ». Quelques heures, quelques journées vont passer, vous allez dans un premier temps résister puis les sollicitations, les habitudes, l’envie vont être de plus en plus fort et vous allez craquer. Reprendre une cigarette.

 Et là vous vous direz sans doute, mince j’avais dit que j’arrêtais et je n’ai pas respecté mes engagements, je m’en veux, j’ai honte, je culpabilise. Des personnes ont la volonté, pas moi, etc… 

La culpabilité

De ce fait en cas de non-réussite, puisque vous n’avez pas encore la bonne stratégie. Vous risquez fortement de culpabiliser. Et le fait de culpabiliser vous incitera à fumer plus encore. Ce dont vous avez besoin est d’avoir confiance en vous, de vous valoriser et non de vous sous évaluer par la culpabilité. Finalement c’est l’effet inverse qui se produit. Ensuite, vous vous mettrez en tête « je n’ai pas la volonté pour arrêter de fumer » et croyez-moi votre subconscient va l’enregistrer, votre égo le mettra en avant et ils ne vous faciliteront pas la tâche par la suite. Il en est de même pour toutes les croyances limitantes et les freins que vous vous imposez à vous-même.

 Aimez-vous, respectez votre corps. Vous le voulez, vous y arriverez on apprend de nos erreurs.  En termes de tabac, il n’y a pas d’échecs, mais que des expériences.

Si vous souhaitez en savoir plus sur l’arrêt du tabac